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Ordinateur dans la nature

Changement Climatique & Sobriété numérique

Le numérique, bien qu’essentiel pour anticiper l’avenir et trouver de nouvelles solutions, a une empreinte environnementale significative, comparable à celle de l’aviation civile ; et donc un impact important sur le changement climatique.

Depuis les supercalculateurs des années 1940 jusqu’aux objets intelligents d’aujourd’hui, le numérique a connu une croissance exponentielle. La fabrication des terminaux, les réseaux et les data centers contribuent fortement aux émissions de gaz à effet de serre et consomment une grande quantité d’énergie. Mais, paradoxalement, les technologies du numérique peuvent aussi être de véritables aide pour aller vers une transition écologique (ex : génération de scénarios et modèles de projections climatiques du GIEC).

Face à ces constats, la sobriété numérique vise à modérer les usages et à réduire l’impact de fabrication du matériel numérique du point de vue des utilisateurs mais aussi à concevoir des services responsables du point de vue des entreprises. Cela inclut des pratiques telles que l’allongement de la durée de vie des équipements et des alternatives moins énergivores. Des choix individuels, organisationnels et politiques sont nécessaires pour tendre vers une utilisation plus durable du numérique.

Depuis le début de l’année, le CPIE Pays Gersois participe à un groupe de travail avec d’autres CPIE d’Occitanie sur la question de la sobriété numérique. En attendant de la création de futures activités de sensibilisation sur cette thématique, voici quelques bonnes pratiques à mettre en place au quotidien pour réduire notre impact environnemental à travers l’utilisation du numérique :

  • limiter l’usage du cloud
  • favoriser les services numériques éco-responsables et/ou écoconçus (ex : moteurs de recherche qui compensent leur empreinte carbone)
  • éteindre les appareils lorsqu’ils ne sont pas utilisés
  • utiliser des appareils écoénergétiques
  • optimiser les paramètres de gestion de l’énergie et réduire la luminosité des écrans
  • limitez l’envoi d’e-mails inutiles et les pièces jointes volumineuses
  • s’équiper avec du matériel reconditionné
  • recycler les appareils électroniques en fin de vie

Sources et informations complémentaires

Grue cendrée

Changement Climatique & Oiseaux

Le dérèglement climatique a un impact sur le cycle de vie des oiseaux et leur migration.

L’augmentation des températures offre un hiver moins rigoureux et un printemps plus précoce, la végétation se développe plus tôt, ce qui entraine l’émergence des insectes et des proies avec de l’avance : une contrainte pour les oiseaux migrateurs qui sont obligés d’avancer leur départ et de voyager avec des conditions météorologiques non optimales.
C’est aussi un impact dévastateur sur les oiseaux de nos jardins qui ne trouvent pas suffisamment de nourriture pour nourrir les oisillons (les chenilles éclosent plus tôt et elles deviennent alors trop grosses pour les petits oiseaux).

Traditionnellement, des centaines de millions d’oiseaux passent l’hiver en Afrique et remontent en Europe pour le printemps. Avec des hivers plus cléments dans nos régions, certains oiseaux migrent moins loin ou stoppent totalement leur migration. C’est le cas, par exemple, de quelques cigognes blanches et grues cendrées.

Oiseau

Autres bouleversements : la modification de leur physionomie ou de leurs couleurs afin de s’adapter à l’augmentation des températures.
Certains oiseaux deviennent plus petits afin de dégager moins de chaleur lorsqu’ils sont en mouvement et la taille des ailes augmentent ce qui leur permet de voler plus rapidement durant leurs trajets. C’est le cas du bruant à gorge blanche un passereau vivant en Amérique du Nord. Enfin, les oiseaux ont aussi un plumage plus clair qu’auparavant car les couleurs sombres absorbent plus la chaleur.

A notre échelle, nous pouvons agir pour aider les oiseaux :

  • Installer des mangeoires en hiver, ainsi que des points d’eau
  • Laisser des espaces libres pour les nids et/ou installer des nichoirs
  • Ne pas éradiquer les insectes qui sont une nourriture pour les oiseaux : ne pas utiliser d’insecticides, laisser les feuilles mortes à terre (certains insectes s’y cachent)
  • Faire attention aux chats

Source :

cuisine santé

Changement Climatique & Alimentation

Saviez-vous que notre alimentation est aussi à l’origine du changement climatique ?

C’est essentiellement au niveau de la production que se fait l’empreinte carbone de l’alimentation, mais nous pouvons aussi réduire notre impact en changeant facilement quelques habitudes de consommation.

Zoom sur le contenu de nos assiettes et comment le rendre plus durable : 

La majorité des gaz a effet de serre (GES) liés à l’alimentation proviennent de l’agriculture et de l’utilisation des terres.
Cependant, nous avons besoin de l’agriculture ; la solution est donc d’aller vers une gestion durable. Il s’agit de réduire les engrais, les pesticides, le labourage, favoriser le mélange des cultures de couverture pour augmenter le taux de matière organique dans le sol ou encore accroitre le temps de pâturage des animaux afin de réduire la demande d’aliments importés.

Légumes sur un étal

A notre échelle, nous pouvons agir en décarbonant le contenu de notre assiette :

  • Manger des fruits et légumes de saison : par exemple, « une tomate produite hors saison émet 7 fois plus de gaz à effet de serre que lorsqu’elle est cultivée en saison ».
  • Manger local : « pour les haricots verts, les émissions de gaz à effet de serre sont multipliées par 32 dans le cas d’une importation par avion par rapport à une production locale ».
  • Diminuer la part de protéines animales et augmenter la part de végétal : c’est la façon la plus efficace de réduire drastiquement nos émissions de CO2. Un faible mangeur de viande (50g par jour) émet 1,5 fois moins de GES qu’un gros mangeur de viande (100g par jour). Un végétarien en émet près de 2 fois moins. Et de toutes les viandes que nous consommons, c’est le bœuf qui a l’impact le plus lourd sur le climat. Mangeons moins de viande et mieux en privilégiant les producteurs locaux.
  • Diminuer le gaspillage alimentaire : les pertes alimentaires ont une empreinte environnementale élevée ! Elles gaspillent des ressources rares utilisées pour produire des aliments, notamment l’eau, le sol et l’énergie, la main-d’œuvre et le temps de travail, tout en produisant des émissions de gaz à effet de serre.

Sources

Sécheresse et argile

Le point CHANGEMENT CLIMATIQUE [1]

La place des arbres

« La mort du jardinier n’est rien qui lèse un arbre. Mais si tu menaces l’arbre, alors meurt deux fois le jardinier ». Antoine de Saint-Exupéry pointait déjà cette vérité : nous avons besoin de la nature plus qu’elle n’a besoin de nous. L’Homme est responsable des grands bouleversements climatiques en cours. Pour le Sud-Ouest, entre 2020 et 2050, on attend, une augmentation de 1,5 °C par rapport aux moyennes des années 70, le nombre de jours à plus de 25°C du mois d’avril au mois de juin augmentera de plus du double et on observera l’une des plus fortes diminutions de pluies en France, d’après le rapport sur le massif des Landes de Gascogne à l’horizon 2050 (Conseil régional d’Aquitaine, INRA).

Les sècheresses sont de plus en plus marquées et les effets sur la biodiversité sont indéniables. L’effet de serre ne faiblit pas et les arbres font, plus que jamais, partie de la solution à nos problèmes. 2,47 millions d’arbres sont abattus chaque jour dans le monde… de quels services nous privons-nous en déforestant la planète ? Quelles sont les initiatives et solutions qui tentent de renverser la tendance ?

L’Homme utilise les arbres depuis des milliers d’années pour le chauffage ou la construction. A notre époque, la filière bois est devenue une industrie mondiale. Chamboulée depuis la crise du Covid, elle fait aujourd’hui face à des pénuries de grande ampleur et une flambée des prix. Transformé, le marché n’en est pas moins florissant (ironique, puisqu’il ne fait pas vraiment les affaires de la biodiversité !) et les coupes d’arbres, notamment exotiques, continuent leur macabre avancée.

Les arbres sont essentiels à la survie de l’Homme. Ils nous protègent contre l’érosion des sols, filtrent l’eau, maintiennent une température basse sous leur feuillage en été, sont des réservoirs de biodiversité et surtout, dans le cadre de l’augmentation constante de l’effet de serre, forment des puits de carbone atténuant l’accélération du changement climatique ! Un hectare de forêt peut absorber entre 6 et 16 tonnes de CO2 par an ; l’équivalent du bilan carbone annuel d’une personne vivant dans un pays riche d’après le rapport du GIEC.

Cependant, en France, d’autres milieux nous rendent ces mêmes services et bien davantage : les prairies permanentes, les coteaux secs, les zones humides… le tout entrecoupé de haies naturelles. L’important, sous nos latitudes, est de conserver les vieilles forêts, les vieux arbres, et cette mosaïque de milieux ouverts et fermés. Planter des arbres dans une prairie qui était riche en biodiversité peut faire plus de mal que de bien ! Notre situation n’est pas comparable avec les forêts tropicales, où la déforestation sévit. Chez nous, il faut aussi veiller à éviter une trop grande fermeture des milieux ouverts, comme par exemple une prairie qui a été pâturée de manière extensive pendant des décennies et qui s’enfriche par abandon de l’élevage : c’est la dégringolade de sa biodiversité.

Vue des coteaux sur le sentier de petite randonnée de Montesquiou

PR de Montesquiou : Paysage gersois typique composé d’une mosaïque d’habitats variés et riches en biodiversité (prairies, cultures, forêts, bosquets, haies, landes …)

 

Bien sûr, ce contexte est très différent en ville ! Certaines associations ou structures, comme le Collectif de Micro-forêt à Toulouse, ont trouvé leur mission pour le climat : planter des micro-forêts urbaines. En effet, une grande partie de la population française se concentre en zone urbaine, où les émissions de gaz à effet de serre, de particules fines et de pollution sonore sont les plus fortes et où les pics de chaleur estivaux sont les plus durs à supporter.

Le concept de micro-forêts, nommées ainsi car elles peuvent se planter sur de très petites surfaces, est né au Japon. C’est la méthode Miyawaki : des arbres (essences locales !) sont plantés de façon très rapprochée pour qu’ils poussent rapidement. Le pourtour est formé d’arbres fruitiers qui produisent des fruits à destination directe des riverains. La micro-forêt est prévue pour être dense et n’est pas faite pour marcher à l’intérieur. Elle forme en revanche un îlot de fraicheur, de biodiversité et un puits de carbone en pleine ville. Mais il est essentiel de rester vigilants et de ne pas tomber dans le greenwashing ! Malgré le nom de « micro-forêt », un tel espace n’a rien d’une forêt écologiquement parlant. Le fonctionnement d’une forêt nécessite, par nature, une taille conséquente, un âge avancé du peuplement, pas de fragmentation, d’autres milieux naturels autour, etc. pour être capable de fournir les services écosystémiques qui lui sont propres et accueillir une véritable biodiversité forestière. En revanche, cela n’empêche pas ces micro-forêts d’être de petits poumons dans les villes, bien qu’il ne soit pas judicieux d’exporter ce concept dans nos campagnes.

Nombreuses et nombreux associations, particuliers, collectivités ou entreprises cherchent à replanter et à protéger les arbres. Nous pouvons tous jouer un rôle à travers nos habitudes de consommation, afin de ne pas soutenir la déforestation des forêts tropicales et équatoriales, qui, elles, sont bien les poumons de notre planète.

L’Union Européenne est, en effet, responsable de 16% de la déforestation importée dans le monde, juste derrière la Chine (24%) d’après le rapport « Quand les Européens consomment, les forêts se consument », rédigé par le WWF.

Parmi les bonnes pratiques faciles à mettre en place, chacun peut :

  • éviter d’acheter du mobilier en bois exotique ;
  • privilégier la seconde main (car tout le monde ne peut pas se permettre de consommer que du bois local, surtout aujourd’hui !) ;
  • planter des essences locales ;
  • éviter de consommer des produits issus de l’agriculture intensive qui viennent de l’autre côté de la planète (soja et viande non français, huile de palme, chocolat, café, sucre de canne – pensez à la vergeoise, sucre issu des betteraves, non raffiné et français !) ;
  • planter des micro-forêts en ville ;
  • défendre les vieux arbres de nos régions …

Les arbres sont des clés dans la lutte pour l’atténuation du changement climatique ; ils sont la mémoire et l’avenir de nos paysages. Conservons-les pour nous et pour les générations futures !

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