Flore
Composé de milieux naturels diversifiés, le Gers est un département à la flore riche et remarquable.
Avec ses espèces locales ordinaires et remarquables, le territoire est particulièrement foisonnant et hétérogène. Également réputé pour ses nombreuses orchidées, le sud du département possède un sol et un climat favorable à celles-ci, la plus représentative étant la fameuse Ophrys du Gers.
Pour plus d’informations, consultez l’Association Botanique Gersoise ainsi que la liste des plantes présentes dans le Gers.
Plantes urbaines
Au cours d’une promenade, arpentez les rues de votre commune pour découvrir la nature présente en ville. Sur les mur, au coin d’un trottoirs ou derrière un parking, prenez le temps de vous émerveiller devant la nature citadine, domptée ou spontanée. Désormais, la biodiversité urbaine n’a plus de secret !
Pariétaire de Judée (Parietaria judaica)
Plante de la famille des orties, la pariétaire est une espèce commune dans toutes les régions. Elle pousse sur les murs (d’où son nom latin « paries ») ou à leur pied ou encore dans les fissures.
Description : Les tiges rougeâtres portent des fins poils mous avec des feuilles en pointes allongées. Les fleurs blanches/verdâtres sont de très petites tailles.
Taille : La pariétaire mesure de 10 à 40 cm et sa floraison va du printemps aux premières gelées.
Autrefois, elle était utilisée pour récurer et frotter la vaisselle grâce à son feuillage riche en minéraux (absorption des corps gras et brillance).
Utilité : Ayant pourtant des propriétés adoucissantes et diurétiques, aujourd’hui, elle est peu utilisée en phytothérapie car son action est moins forte que la pariétaire officinale. On peut consommer les feuilles et les tiges crues en salade (riche en tanin, calcium et potassium). Par contre, il faut faire attention au pollen qui est allergisant.
Véronique de Perse (Veronica persica)
Plante que l’on trouve dans les fissures ou au pied des arbres, elle est en fleurs presque toute l’année. Elle peut former des tapis plus ou moins étalés.
Répartition: On peut la trouver partout en France dans les rues, les jardins et au bord des chemins.
Description : La véronique est reconnaissable à ses petites fleurs bleues striées de violet. Elle fleurit presque toute l’année (de mars à octobre, parfois au-delà lors des hivers doux), de partout, même si sa préférence va aux sols riches en azote et en matière organique comme les potagers et les terres cultivées.
Utilité : Cette plante n’est pas toxique mais n’a pas de vertus particulières.
Capillaire des murailles (Asplenium trichomanes)
Origine : Son nom « Asplenium » vient du latin et du grec « asplenon » mot qui désigne fougère réputée pour soigner la rate (asplen).
Répartition : dans tout l’Ouest de la France
Taille : mesurant 15 à 20 cm de hauteur
Description : C’est une petite fougère vivace à feuillage persistant, elle pousse par touffes, chaque touffe est composée d’une multitude de feuilles appelées « Frondes », qui sont d’un vert foncé et sombre. Cette plante pousse spontanément dans des endroits mi-ombre, atmosphère plutôt humide sauf en hiver. On la voit sur des rochers, dans les interstices des murets et de préférences calcaires. On la trouve aussi dans les creux des arbres.
Pissenlit (Taraxacum officinale)
Répartition : dans tout le globe
Floraison : Avril à Septembre
Taille : de 30 à 50 centimètres
Origine : L’action diurétique exprime dans ce nom « pisse en lit ».
Description : C’est une plante présente sur les 5 continents, dont la fleur est la plus populaire de la planète. Les fleurs ont un capitule jaune doté que contient jusqu’à 200 fleurs hermaphrodites.
Il était des traditions que les jeunes filles soufflant dessus, interprétant que le nombre d’expiration nécessaire pour détacher l’ensemble des plumets correspondait au nombre d’année qu’elles devaient attendre pour se marier.
Elle a un feuillage vert foncé. C’est une plante à tiges creuses, dressées lorsqu’elles sont en fleurs. Les feuilles sont plus ou moins dentées, simples, lancéolées ou oblongues, parfois rouges/ brunes à la base. Le pissenlit commun est une plante vivace herbacée acaule : aucune tige n’est produite et les feuilles émergent d’un seul bourgeon situé au ras du sol.
Utilité : Ses feuilles sont riches en vitamine C et carotène, les feuilles cueillis jaunes sont consommées en salade. Toutes les parties peuvent être utilisées.
C’est un conquérant qui n’hésite pas à émettre par les racines de l’éthylène, en gros qui inhibe la croissance des herbacées proches.
Cymbalaire des murailles ou Ruine de Rome (Cymbalaria muralis)
Répartition : Europe
Floraison : Avril à Septembre
Taille : de 5 à 10 cm de hauteur
Description : Cette petite rampante vivace à un feuillage persistant, vert claire sur des tiges charnues plus ou moins rougeâtre avec des petites feuilles alternes. La fleur, comme la plante est d’une modestie ravissante, petite, elle est blanche avec un dégradé violet pâle et la gorge jaune.
Les fleurs sont au-dessus du feuillage afin d’attirer les insectes pollinisateurs. Une fois fécondée, la pédoncule déplace le fruit vers l’obscurité, à la recherche d’éventuelle fissures pour se ressemer.
Elle aime se loger dans les fissures des escaliers de pierres, des vieux murs… Elle est capable de s’enraciner au niveau de chaque nœud.
Elle aime bien les emplacements qui sont à l’ombre ou mi-ombre, et pousse sur tout types de sols même calcaires, elle a de préférence un sol humide, mais elle supporte tout aussi bien les situations sèches une fois implantée.
Utilité : Autrefois, les fleurs étaient utilisées en infusions et le feuillage pour des propriétés hémostatiques, cicatrisantes.
Séneçon commun (Senecio vulgaris)
Le séneçon est très courant dans les jardins et les villes. Il pousse au bord des chemins ou au pied des arbres. La floraison s’étend de mars à novembre. Cette plante est classée espèce envahissante en Asie, Amérique et Océanie.
Description : C’est une Asteraceae, une plante dont chaque fleur discrète est composée en réalité d’une multitude de petites fleurs accolées les unes aux autres (on parle alors de capitule). Les fruits volants du seneçon forment des petits «pompons» blancs. Dispersées par la bise, les semences ne craignent ni le froid ni la plupart des herbicides; une résistance héritée de nombreuses générations d’exploratrices.
La plante est toxique, notamment pour le foie.
Luzerne d’Arabie (Medicago arabica)
Plante qui aime les endroits construits, bien exposés, riches en matière organique et en azote comme les jardins, les gazons, bords de route, talus et zones cultivées. Année après année, ses colonies semblent s’étendre de manière «circulaire», fleurissant dès le mois de mai.
Description : La luzerne d’Arabie, composée de 3 folioles en forme de cœur, est cousine de la luzerne cultivée mais porte des fleurs jaunes qui donnent des fruits en forme de petits ressorts munis d’épines. Elle porte une tache noire par foliole. Cette plante n’est pas toxique mais n’a pas de vertus particulières.
Utilité : Elle est un bon engrais vert: une fois fauchée, elle laisse racines, nodosités et (surtout) parties aériennes comme des provisions d’azote dont peuvent profiter les autres plantes alentours.
Fumeterre grimpante (Fumaria capreolata)
Répartition : Europe, elle pousse dans l’Ouest de la France, ne pousse pas sur la zone Méditerranéenne.
Floraison : printemps
Taille : 100 centimètres (1 mètres)
Elles font partie de la même famille que le coquelicot : familles des papavéracées.
Origine : Fumeterre signifie « fumée de terre » car le jus de la plante fait pleurer comme la fumée. Autre version : leurs familles grisâtres donnent l’impression d’une sorte de fumée sortant de terre.
La fumeterre blanche se trouve dans les friches, décombres, le long des haies et des murs de villages.
Description : On la voit dans les friches , les haies, les broussailles et les champs. Cette plante s’adapte dans tous les types de sols à conditions que se dernier soit bien drainé. Elle préfère les emplacements ensoleillés ou mi-ombre, être à l’abri, du vent pour protéger ses tiges fragiles. La tige s’enroule en hélice autour d’un support, elle est fine en épis. Les feuilles sont vert clair, très découpées en segments ovales.
Mouron blanc ou Mouron des oiseaux ou Stellaire (Stellaria media)
Répartition : Europe (assez répandu en France)
Floraison : de Mars à Novembre
Taille : 15 centimètres
Origine : Avec ces 5 pétales longuement fendus, on pourrait aussi l’appeler « stellaire » ou « morgeline » et dans les temps passés, la marchande de mouron criait :
« Du mouron pour les petits oiseaux un sous la botte pour nourrir oiseaux domestiques et autres gallinacées ».
Les oiseaux consomment volontiers les graines que cette petite plante produit en grand nombre et lui permettent de coloniser rapidement les zones étendus. Très prisée par les poules.
Description : Son cycle végétatif est de 7 semaines, peut avoir 5 générations par ans et disperse jusqu’à 2000 graines par plant.
C’est une plante annuelle qui se fait bisannuelle ou vivace en fonction des circonstances.
Cette plante tapissante, aime bien les emplacements exposés au soleil ou mi-ombre. Les feuilles sont vertes brillant, ovales et pointus à l’extrémité. Les petites fleurs sont d’un blanc pur en forme d’étoiles et groupé. La tige molle dressé et rampante. Son feuillage persistant en hiver est bien pour le sol car il capte l’azote comestible cuite ou crue, riche en calcaire, silice, magnésium et vitamine C.
Utilité : Remède pour certaines maladies de peau, de bronchites ou des rhumatismes.
Les jeunes pousses et l’extrémité des feuilles peuvent être incorporées à des salades.
Elle peut également être consommée cuite comme légume.
C’est une plante bio indicatrice, elle montre si le sol est sain, équilibré, fertile et riche.
Plantes Exotiques Envahissantes (PEE)
Vous avez certainement déjà aperçu la Renouée du Japon, la Balsamine de l’Himalaya, la Jussie faux pourpier, l’Herbe de la Pampa, le Raisin d’Amérique ou le Buddleja…. sans savoir que ces végétaux, qui semblent pourtant assez communs, sont des Plantes Exotiques Envahissantes.
Les espèces végétales exotiques arrivent de territoires lointains et sont introduites, principalement par l’homme, de manière volontaire ou accidentelle. Cependant, toutes ne deviennent pas invasives. Implantées après 1500, les Plantes Exotiques Envahissantes se caractérisent par le fait qu’elles se reproduisent et se dispersent seules, forment des populations importantes et occupent abondement certains milieux au détriment d’autres espèces locales.
Ces espèces ont une grande incidence sur la nature et les activités humaines à plusieurs niveaux :
- Sanitaire : parfois allergisantes ou provoquant brûlures et irritations cutanées… L’Ambroisie à feuilles d’Armoise est, notamment, une PEE particulièrement nuisible à la santé.
- Économique : coût de gestion, perte de rendement agricole, perte de bétails…
- Environnemental : 2ème cause d’appauvrissement de la biodiversité, transformation du paysage…
Avez-vous observé ces Plantes Exotiques Envahissantes ? Contactez-nous !
Pour plus d’informations, veuillez consulter le site du Conservatoire Botanique National Pyrénées et Midi-Pyrénées (CBNPMP) consacré aux PEE.
Vous souhaitez participer à l’inventaire des Plantes Exotiques Envahissantes ?
Remplissez notre formulaire d’observation des PEE dans le Gers et/ou saisissez vos observations sur l’outil de Surveillance des Espèces Exotiques (SEE) du CBNPMP.
Ambroisie à feuilles d’Armoise
L’Ambroisie à feuilles d’Armoise, ou Ambrosia artemisiifolia, est une plante annuelle originaire d’Amérique du nord, introduite involontairement en France depuis 1863 et dont le pollen est très allergisant pour l’homme. Elle peut provoquer des réactions cutanées et est à l’origine de divers symptômes respiratoires, dont l’apparition ou l’aggravation de l’asthme.
Très présente, depuis plusieurs années, dans la vallée du Rhône, cette espèce se propage et est, désormais, observée dans un grand nombre de régions, dont Midi-Pyrénées. Elle s’installe dans les friches agricoles, industrielles ou créées par les travaux publics. En travaillant la terre, l’homme fait remonter les graines en surface, permettant ainsi leur germination.
Suite à la demande de la Direction Régionale de l’Environnement, de l’Aménagement et du Logement (DREAL) Midi-Pyrénées, le Conservatoire Botanique National des Pyrénées et de Midi-Pyrénées (CBNPMP) a mis en place un Plan Régional afin d’améliorer les connaissances sur ces espèces, de favoriser leur détection précoce, de limiter l’installation de nouveaux foyers, d’accompagner les collectivités pour leur gestion et de sensibiliser le grand public.
Un groupe de travail régional interministériel, dont font parti les CPIE de Midi-Pyrénées, a été constitué en octobre 2015 afin d’élaborer un dispositif régional de mesures préventives et curatives à mettre en œuvre dès 2016 avec l’appui incontournable des collectivités. Le CPIE Pays Gersois participe donc activement à ce projet.
Retrouvez les informations concernant ce projet dans notre article consacré à l’Ambroisie à feuilles d’Armoise.
Pour plus d’informations sur l’Ambroisie à feuilles d’Armoise, vous pouvez consulter la fiche espèce du CBNPMP.
Pour apprendre à reconnaître l’Ambroisie à feuilles d’Armoise, téléchargez les documents de l’Agence Régionale de la Santé (ARS)sur le site de l’Observatoire des Ambroisie :
Balsamine de l’Himalaya
Aussi appelée « Balsamine rouge », la Balsamine de l’Himalaya ou Impatiens glandulifolera a été introduite au 19ème siècle, alors cultivée comme plante ornementale et mellifère. Elle se différencie de la Balsamine des bois (espèce autochtone) par sa taille qui atteint 1 ou 2 mètres de haut.
Elle est reconnaissable par ses feuilles opposées ou regroupées par trio, légèrement dentées et marquées par une ligne centrale rosée. Ses fleurs en forme de clochettes violettes, roses ou blanchâtres forment ensuite des gousses contenant les graines qui, par dessiccation, sont propulsées au moment venu.
La Balsamine affectionne les bords des cours d’eau, les sous bois, les talus et les fossés humides où elle forme généralement des peuplements importants.
La forte capacité de bouturage des tiges et des racines permet à cette espèce de se propager sur de longues distances, notamment en situation de crues lors desquelles les fragments sont véhiculés par les cours d’eau.
Pour plus d’informations sur les Balsamines asiatiques, vous pouvez consulter la fiche espèce du CBNPMP.
Buddleia de David
Le Buddleia de David, ou Buddleja davidii, provient de l’Himalaya et a été introduit en 1895 par le père David, principalement pour ses qualités ornementales.
Cette plante, pouvant atteindre jusqu’à 5 mètres de haut, est composée de feuilles lancéolées dont la face supérieure est verte et la face inférieure est blanche et duveteuse.
Ses fleurs de couleur violette ou blanche sont regroupées en grappes denses. Ses fruits, quant à eux, forment une ellipse qui se fend en deux à maturité.
Pour plus d’informations sur le Buddleia, vous pouvez consulter la fiche espèce du CBNPMP.
Jussie
Importée d’Amérique dans les années 1820 pour ses qualités esthétiques, la Jussie à grandes fleurs a ensuite été commercialisée comme plante d’ornement pour les plans d’eau et les bassins.
D’une hauteur comprise entre 30 et 300 cm, elle comporte des feuilles flottantes, poilues et érigées, disposées en rosette. Ses fleurs sont composées de 5 pétales jaunes.
Pour plus d’informations sur les Jussies, vous pouvez consulter la fiche espèce du CBNPMP.
Raisin d’Amérique
Le Raisin d’Amérique, ou Phytolacca americana, aussi appelé Phytolaque d’Amérique ou Raisin des teinturiers, est une herbacée provenant d’Amérique du Sud qui peut mesurer un à trois mètres de hauteur.
Elle a été introduite comme plante décorative pour l’ornement des espaces verts et des jardins mais a également été utilisée pour teinter le vin ainsi que pour la consommation de ses jeunes racines et feuilles.
Ces fleurs sont rassemblées en grappes pendantes, contrairement au Phytolaque d’Orient qui est une autre espèce exotique dont les grappes restent dressées.
Le Raisin d’Amérique se reproduit uniquement par la production de graines. Pour coloniser de nouveaux espaces, ses graines se dispersent selon deux modes : par gravité (en tombant au sol dans un périmètre proche) ou par consommation des baies (en étant véhiculées par les animaux).
Pour plus d’informations sur le Raisin d’Amérique, vous pouvez consulter la fiche espèce du CBNPMP.
Renouée du Japon
La Renouée du Japon ou Reynoutria japonica est une plante, introduite en Europe pour ses vertus ornementales, mellifères et fourragères depuis 1825, qui peut atteindre trois à quatre mètres de haut. Elle envahit les boisements alluviaux et les berges des cours d’eau.
Il n’est pas rare de l’apercevoir sur des milieux modifiés par l’homme (talus de bord de route, terrains vagues…).
Elle possède de petites fleurs blanches disposées en grappe, ainsi que de grandes feuilles arrondies et tronquées à la base, terminées en pointes et pouvant mesurer jusqu’à 15 cm de long.