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Fleurs d'Ambroisie à feuilles d'Armoise

Changement Climatique & Ambroisie

L’ambroisie à feuille d’armoise et l’ambroisie trifide sont des espèces exotiques envahissantes originaires d’Amérique du Nord.
Avec un remarquable pouvoir de dispersion, elles colonisent les remblais, bords de route, cours d’eau, et les milieux agricoles (tournesol, soja…). Le pollen émit du mois d’août au mois d’octobre pose de nombreux problèmes de santé (rhinites, conjonctivites, asthme, exéma…).

Cette espèce a donc un impact négatif aussi bien sur la santé (maladies provoquées par le pollen) que sur l’économie agricole et la biodiversité… au point qu’elle fait l’objet d’une lutte nationale pour tenter d’en venir à bout.

Malheureusement, le réchauffement climatique et l’augmentation du CO2 profitent au développement de l’ambroisie :

  • Modification de l’aire de répartition vers le Nord : les précipitations et la température sont les critères favorisant le plus le déplacement de l’espèce. Des études ont montré qu’on retrouve l’ambroisie à des endroits ou elle ne pouvait pas évoluer auparavant. Selon l’INSERM, le changement climatique serait à l’origine des 2/3 de cette progression.
  • Augmentation de la croissance de la plante : des chercheurs de l’Académie chinoise des sciences agricoles ont étudié l’effet d’une vague de chaleur accompagnée de fortes teneurs en CO2, lors de laquelle la plante produit plus de photosynthèse.
  • Modification de la quantité et de la qualité du pollen : des scientifiques utilisent des serres afin de simuler les conditions correspondant aux atmosphères futures avec une concentration de CO2 importante. Les expériences indiquent une multiplication de la production de pollen et un pollen plus allergisant.
  • Augmentation de la production de substances défensives : un niveau élevé de CO2 incite la plante à augmenter sa production de substances défensives, qui sont des composés toxiques.

Avec le changement climatique, l’Ophraella communa ou chrysomèle de l’ambroisie – coléoptère qui consomme la plante et, donc, participe à la lutte – devra déployer plus d’énergie pour la désintoxication, activité digestive anormale qui a pour conséquence l’allongement du cycle de développement et la diminution de la fécondité.

Au vu de ces changements liés au réchauffement climatique, une mobilisation collective est indispensable pour limiter l’implantation de l’ambroisie et les risques pour la santé des citoyens, mais également pour l’économie agricole. Chaque citoyen est concerné et sollicité pour signaler sa présence sur www.signalement-ambroisie.fr.

Astuce : Si vous en voyez dans votre jardin, il est conseillé de l’arracher en juin, avant la floraison, et donc la dispersion du pollen qui a lieu de mi-août à septembre.

Moustique tigre

Changement Climatique & Moustiques tigres

Le moustique tigre, ou Aedes albopictus, est une espèce exotique envahissante, source de nombreuses nuisances.
Originaire des forêts tropicales d’Asie du Sud-Est, il est arrivé en Europe par le biais du commerce de pneus d’occasion. Il a réussi à s’adapter à divers environnements et est présent, en 2023, sur 71 départements en France.

A la différence d’autres espèces de moustiques présentes dans la région, le moustique tigre se distingue de plusieurs manières.

  • Il est rayé noir et blanc ; avec cinq rayures blanches sur les pattes et une ligne blanche sur la tête et le dos (thorax).
  • Il est petit : généralement plus petit que les autres espèces de moustiques, il mesure en moyenne 5 millimètres (soit environ la taille d’une fourmi).
  • Il sévit le jour : les femelles piquent principalement en début et fin de journée.
  • Il est silencieux : pas de bruit à son passage, le moustique tigre vole en mode silencieux.

Au-delà des nuisances qu’il peut générer au quotidien, le moustique tigre peut véhiculer des maladies liées à des virus (dengue, chikungunya, zika) par le biais de ses piqûres.

Le changement climatique est propice au développement du moustique tigre :

  • Modification de son aire de répartition : le changement climatique n’est pas la cause principale (origine anthropique à l’heure actuelle) mais l’augmentation des températures augmente le risque de propagation.
  • Modification du cycle de vie : en été, lorsqu’il fait très chaud, le cycle de vie est réduit de 12 jours à 6 jours. Les larves se développent alors plus rapidement, plusieurs générations naissent donc au cours d’une seule et même année.
  • Allongement de la période d’activité : normalement la période de ponte va du printemps jusqu’en septembre. Mais avec des températures plus douces, la période d’activité peut s’allonger jusqu’en novembre.
  • Diminution de la période d’incubation : avec la chaleur les virus se développent plus rapidement dans les moustiques, ce qui écourte le délai avec lequel il devient infectieux pour l’Homme lorsqu’il est porteur d’agent pathogène.

Le changement climatique joue donc un rôle important ; mais, avec des gestes simples, nous pouvons limiter la propagation !
En effet, la vie des moustiques tigres est liée à l’eau, il est donc essentiel de veiller chaque semaine à vider l’eau stagnante (coupelles pour pots de fleurs, jouets, mobiliers de jardin, bâches, etc.) et à mettre des moustiquaires à mailles fines sur les récupérateurs d’eau de pluie.

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