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ver de terre

Changement Climatique & Bonnes pratiques locales

La planète a déjà subi des réchauffements de ses températures, mais jamais aussi rapidement, et cela est dû, en grande partie, à l’Homme.
Si rien n’est fait, on assistera à une hausse des températures moyennes estimée à 2,7°C d’ici 2100.

Ces modifications entraineront également un accroissement des catastrophes naturelles (tempêtes, sécheresses, incendies…). Il est tout de même possible d’agir dès maintenant pour préserver notre planète et s’adapter à ces changements !
C’est l’objectif que s’est donné la petite commune de Lagraulet-du-Gers située dans l’Armagnac, au nord-ouest du Gers. C’est un village très engagé en faveur de l’environnement, qui a déjà mené plusieurs actions en ce sens :

  • depuis 2020, la cantine scolaire du village est devenue la première d’Occitanie proposant 100% d’ingrédients bio… ce qui lui a valu le label de « cantine rebelle » !
  • l’utilisation des pesticides pour l’entretien des espaces publics y est interdite
  • suite à la tempête Klaus de 2009, le bois issu des arbres arrachés a été récupéré pour construire un bâtiment communal !
  • des haies champêtres ont été plantées sur les parcelles communales à l’aide d’Arbre et Paysage 32.

Seulement 1% de la surface de Lagraulet-du-Gers est construit et, en plus de ces actions, le village a désimperméabilisé une partie de son centre-bourg… mais ce n’est que le début !

La désimperméabilisation consiste à retirer les surfaces imperméables du sol, notamment les pavés et le béton, pour mettre des surfaces plus perméables, si possible naturelles, et ainsi déconnecter les eaux pluviales du réseau public.
De plus en plus de communes en France utilisent cette technique pour diminuer leur impact sur l’environnement car elles prennent conscience de la nécessité d’agir et des vertus qu’apporte la nature en ville. En effet, la désimperméabilisation favorise l’atténuation et l’adaptation au changement climatique par :

  • La réduction du risque d’inondation en aval en limitant le ruissellement sur les surfaces imperméabilisées, ce qui favorise le cycle de l’eau ;
  • La préservation des ressources naturelles que sont l’eau et le sol, en limitant par exemple l’accumulation de contaminants dans les eaux de pluies et dans les milieux récepteurs ;
  • L’amélioration du cadre de vie des habitants par la réintroduction de nature en ville ;
  • La diminution des effets d’îlot de chaleur urbain (chaleur emmagasinée dans les surfaces telles que le béton et les bâtiments, ce qui empêche le rafraichissement des lieux, même lorsque les nuits sont fraiches) ;
  • La recharge des nappes d’eau souterraine, qui sont indispensables pour avoir de l’eau potable, irriguer les cultures et alimenter les cours d’eau.

Pour désimperméabiliser son sol, Lagraulet-du-Gers a donc retiré le revêtement imperméable en béton pour revégétaliser (pelouse et plantations) et a laissé, pour la circulation de véhicules si nécessaire, deux bandes de revêtement dur.
Des appels à projets existent dans toute la France pour désimperméabiliser les sols dans les communes, notamment les cours d’école. Parlez-en à vos élus !

Si vous souhaitez vous informer sur la désimperméabilisation des sols, nous vous invitons à consulter le site du CEREMA, qui regorge d’informations à ce sujet :
https://www.cerema.fr/fr/actualites/desimpermeabilisation-renaturation-sols-serie-fiches-du

Fleurs d'Ambroisie à feuilles d'Armoise

Changement Climatique & Ambroisie

L’ambroisie à feuille d’armoise et l’ambroisie trifide sont des espèces exotiques envahissantes originaires d’Amérique du Nord.
Avec un remarquable pouvoir de dispersion, elles colonisent les remblais, bords de route, cours d’eau, et les milieux agricoles (tournesol, soja…). Le pollen émit du mois d’août au mois d’octobre pose de nombreux problèmes de santé (rhinites, conjonctivites, asthme, exéma…).

Cette espèce a donc un impact négatif aussi bien sur la santé (maladies provoquées par le pollen) que sur l’économie agricole et la biodiversité… au point qu’elle fait l’objet d’une lutte nationale pour tenter d’en venir à bout.

Malheureusement, le réchauffement climatique et l’augmentation du CO2 profitent au développement de l’ambroisie :

  • Modification de l’aire de répartition vers le Nord : les précipitations et la température sont les critères favorisant le plus le déplacement de l’espèce. Des études ont montré qu’on retrouve l’ambroisie à des endroits ou elle ne pouvait pas évoluer auparavant. Selon l’INSERM, le changement climatique serait à l’origine des 2/3 de cette progression.
  • Augmentation de la croissance de la plante : des chercheurs de l’Académie chinoise des sciences agricoles ont étudié l’effet d’une vague de chaleur accompagnée de fortes teneurs en CO2, lors de laquelle la plante produit plus de photosynthèse.
  • Modification de la quantité et de la qualité du pollen : des scientifiques utilisent des serres afin de simuler les conditions correspondant aux atmosphères futures avec une concentration de CO2 importante. Les expériences indiquent une multiplication de la production de pollen et un pollen plus allergisant.
  • Augmentation de la production de substances défensives : un niveau élevé de CO2 incite la plante à augmenter sa production de substances défensives, qui sont des composés toxiques.

Avec le changement climatique, l’Ophraella communa ou chrysomèle de l’ambroisie – coléoptère qui consomme la plante et, donc, participe à la lutte – devra déployer plus d’énergie pour la désintoxication, activité digestive anormale qui a pour conséquence l’allongement du cycle de développement et la diminution de la fécondité.

Au vu de ces changements liés au réchauffement climatique, une mobilisation collective est indispensable pour limiter l’implantation de l’ambroisie et les risques pour la santé des citoyens, mais également pour l’économie agricole. Chaque citoyen est concerné et sollicité pour signaler sa présence sur www.signalement-ambroisie.fr.

Astuce : Si vous en voyez dans votre jardin, il est conseillé de l’arracher en juin, avant la floraison, et donc la dispersion du pollen qui a lieu de mi-août à septembre.

Moustique tigre

Changement Climatique & Moustiques tigres

Le moustique tigre, ou Aedes albopictus, est une espèce exotique envahissante, source de nombreuses nuisances.
Originaire des forêts tropicales d’Asie du Sud-Est, il est arrivé en Europe par le biais du commerce de pneus d’occasion. Il a réussi à s’adapter à divers environnements et est présent, en 2023, sur 71 départements en France.

A la différence d’autres espèces de moustiques présentes dans la région, le moustique tigre se distingue de plusieurs manières.

  • Il est rayé noir et blanc ; avec cinq rayures blanches sur les pattes et une ligne blanche sur la tête et le dos (thorax).
  • Il est petit : généralement plus petit que les autres espèces de moustiques, il mesure en moyenne 5 millimètres (soit environ la taille d’une fourmi).
  • Il sévit le jour : les femelles piquent principalement en début et fin de journée.
  • Il est silencieux : pas de bruit à son passage, le moustique tigre vole en mode silencieux.

Au-delà des nuisances qu’il peut générer au quotidien, le moustique tigre peut véhiculer des maladies liées à des virus (dengue, chikungunya, zika) par le biais de ses piqûres.

Le changement climatique est propice au développement du moustique tigre :

  • Modification de son aire de répartition : le changement climatique n’est pas la cause principale (origine anthropique à l’heure actuelle) mais l’augmentation des températures augmente le risque de propagation.
  • Modification du cycle de vie : en été, lorsqu’il fait très chaud, le cycle de vie est réduit de 12 jours à 6 jours. Les larves se développent alors plus rapidement, plusieurs générations naissent donc au cours d’une seule et même année.
  • Allongement de la période d’activité : normalement la période de ponte va du printemps jusqu’en septembre. Mais avec des températures plus douces, la période d’activité peut s’allonger jusqu’en novembre.
  • Diminution de la période d’incubation : avec la chaleur les virus se développent plus rapidement dans les moustiques, ce qui écourte le délai avec lequel il devient infectieux pour l’Homme lorsqu’il est porteur d’agent pathogène.

Le changement climatique joue donc un rôle important ; mais, avec des gestes simples, nous pouvons limiter la propagation !
En effet, la vie des moustiques tigres est liée à l’eau, il est donc essentiel de veiller chaque semaine à vider l’eau stagnante (coupelles pour pots de fleurs, jouets, mobiliers de jardin, bâches, etc.) et à mettre des moustiquaires à mailles fines sur les récupérateurs d’eau de pluie.

Ordinateur dans la nature

Changement Climatique & Sobriété numérique

Le numérique, bien qu’essentiel pour anticiper l’avenir et trouver de nouvelles solutions, a une empreinte environnementale significative, comparable à celle de l’aviation civile ; et donc un impact important sur le changement climatique.

Depuis les supercalculateurs des années 1940 jusqu’aux objets intelligents d’aujourd’hui, le numérique a connu une croissance exponentielle. La fabrication des terminaux, les réseaux et les data centers contribuent fortement aux émissions de gaz à effet de serre et consomment une grande quantité d’énergie. Mais, paradoxalement, les technologies du numérique peuvent aussi être de véritables aide pour aller vers une transition écologique (ex : génération de scénarios et modèles de projections climatiques du GIEC).

Face à ces constats, la sobriété numérique vise à modérer les usages et à réduire l’impact de fabrication du matériel numérique du point de vue des utilisateurs mais aussi à concevoir des services responsables du point de vue des entreprises. Cela inclut des pratiques telles que l’allongement de la durée de vie des équipements et des alternatives moins énergivores. Des choix individuels, organisationnels et politiques sont nécessaires pour tendre vers une utilisation plus durable du numérique.

Depuis le début de l’année, le CPIE Pays Gersois participe à un groupe de travail avec d’autres CPIE d’Occitanie sur la question de la sobriété numérique. En attendant de la création de futures activités de sensibilisation sur cette thématique, voici quelques bonnes pratiques à mettre en place au quotidien pour réduire notre impact environnemental à travers l’utilisation du numérique :

  • limiter l’usage du cloud
  • favoriser les services numériques éco-responsables et/ou écoconçus (ex : moteurs de recherche qui compensent leur empreinte carbone)
  • éteindre les appareils lorsqu’ils ne sont pas utilisés
  • utiliser des appareils écoénergétiques
  • optimiser les paramètres de gestion de l’énergie et réduire la luminosité des écrans
  • limitez l’envoi d’e-mails inutiles et les pièces jointes volumineuses
  • s’équiper avec du matériel reconditionné
  • recycler les appareils électroniques en fin de vie

Sources et informations complémentaires

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