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Sécheresse et argile

Le point CHANGEMENT CLIMATIQUE [1]

La place des arbres

« La mort du jardinier n’est rien qui lèse un arbre. Mais si tu menaces l’arbre, alors meurt deux fois le jardinier ». Antoine de Saint-Exupéry pointait déjà cette vérité : nous avons besoin de la nature plus qu’elle n’a besoin de nous. L’Homme est responsable des grands bouleversements climatiques en cours. Pour le Sud-Ouest, entre 2020 et 2050, on attend, une augmentation de 1,5 °C par rapport aux moyennes des années 70, le nombre de jours à plus de 25°C du mois d’avril au mois de juin augmentera de plus du double et on observera l’une des plus fortes diminutions de pluies en France, d’après le rapport sur le massif des Landes de Gascogne à l’horizon 2050 (Conseil régional d’Aquitaine, INRA).

Les sècheresses sont de plus en plus marquées et les effets sur la biodiversité sont indéniables. L’effet de serre ne faiblit pas et les arbres font, plus que jamais, partie de la solution à nos problèmes. 2,47 millions d’arbres sont abattus chaque jour dans le monde… de quels services nous privons-nous en déforestant la planète ? Quelles sont les initiatives et solutions qui tentent de renverser la tendance ?

L’Homme utilise les arbres depuis des milliers d’années pour le chauffage ou la construction. A notre époque, la filière bois est devenue une industrie mondiale. Chamboulée depuis la crise du Covid, elle fait aujourd’hui face à des pénuries de grande ampleur et une flambée des prix. Transformé, le marché n’en est pas moins florissant (ironique, puisqu’il ne fait pas vraiment les affaires de la biodiversité !) et les coupes d’arbres, notamment exotiques, continuent leur macabre avancée.

Les arbres sont essentiels à la survie de l’Homme. Ils nous protègent contre l’érosion des sols, filtrent l’eau, maintiennent une température basse sous leur feuillage en été, sont des réservoirs de biodiversité et surtout, dans le cadre de l’augmentation constante de l’effet de serre, forment des puits de carbone atténuant l’accélération du changement climatique ! Un hectare de forêt peut absorber entre 6 et 16 tonnes de CO2 par an ; l’équivalent du bilan carbone annuel d’une personne vivant dans un pays riche d’après le rapport du GIEC.

Cependant, en France, d’autres milieux nous rendent ces mêmes services et bien davantage : les prairies permanentes, les coteaux secs, les zones humides… le tout entrecoupé de haies naturelles. L’important, sous nos latitudes, est de conserver les vieilles forêts, les vieux arbres, et cette mosaïque de milieux ouverts et fermés. Planter des arbres dans une prairie qui était riche en biodiversité peut faire plus de mal que de bien ! Notre situation n’est pas comparable avec les forêts tropicales, où la déforestation sévit. Chez nous, il faut aussi veiller à éviter une trop grande fermeture des milieux ouverts, comme par exemple une prairie qui a été pâturée de manière extensive pendant des décennies et qui s’enfriche par abandon de l’élevage : c’est la dégringolade de sa biodiversité.

Vue des coteaux sur le sentier de petite randonnée de Montesquiou

PR de Montesquiou : Paysage gersois typique composé d’une mosaïque d’habitats variés et riches en biodiversité (prairies, cultures, forêts, bosquets, haies, landes …)

 

Bien sûr, ce contexte est très différent en ville ! Certaines associations ou structures, comme le Collectif de Micro-forêt à Toulouse, ont trouvé leur mission pour le climat : planter des micro-forêts urbaines. En effet, une grande partie de la population française se concentre en zone urbaine, où les émissions de gaz à effet de serre, de particules fines et de pollution sonore sont les plus fortes et où les pics de chaleur estivaux sont les plus durs à supporter.

Le concept de micro-forêts, nommées ainsi car elles peuvent se planter sur de très petites surfaces, est né au Japon. C’est la méthode Miyawaki : des arbres (essences locales !) sont plantés de façon très rapprochée pour qu’ils poussent rapidement. Le pourtour est formé d’arbres fruitiers qui produisent des fruits à destination directe des riverains. La micro-forêt est prévue pour être dense et n’est pas faite pour marcher à l’intérieur. Elle forme en revanche un îlot de fraicheur, de biodiversité et un puits de carbone en pleine ville. Mais il est essentiel de rester vigilants et de ne pas tomber dans le greenwashing ! Malgré le nom de « micro-forêt », un tel espace n’a rien d’une forêt écologiquement parlant. Le fonctionnement d’une forêt nécessite, par nature, une taille conséquente, un âge avancé du peuplement, pas de fragmentation, d’autres milieux naturels autour, etc. pour être capable de fournir les services écosystémiques qui lui sont propres et accueillir une véritable biodiversité forestière. En revanche, cela n’empêche pas ces micro-forêts d’être de petits poumons dans les villes, bien qu’il ne soit pas judicieux d’exporter ce concept dans nos campagnes.

Nombreuses et nombreux associations, particuliers, collectivités ou entreprises cherchent à replanter et à protéger les arbres. Nous pouvons tous jouer un rôle à travers nos habitudes de consommation, afin de ne pas soutenir la déforestation des forêts tropicales et équatoriales, qui, elles, sont bien les poumons de notre planète.

L’Union Européenne est, en effet, responsable de 16% de la déforestation importée dans le monde, juste derrière la Chine (24%) d’après le rapport « Quand les Européens consomment, les forêts se consument », rédigé par le WWF.

Parmi les bonnes pratiques faciles à mettre en place, chacun peut :

  • éviter d’acheter du mobilier en bois exotique ;
  • privilégier la seconde main (car tout le monde ne peut pas se permettre de consommer que du bois local, surtout aujourd’hui !) ;
  • planter des essences locales ;
  • éviter de consommer des produits issus de l’agriculture intensive qui viennent de l’autre côté de la planète (soja et viande non français, huile de palme, chocolat, café, sucre de canne – pensez à la vergeoise, sucre issu des betteraves, non raffiné et français !) ;
  • planter des micro-forêts en ville ;
  • défendre les vieux arbres de nos régions …

Les arbres sont des clés dans la lutte pour l’atténuation du changement climatique ; ils sont la mémoire et l’avenir de nos paysages. Conservons-les pour nous et pour les générations futures !

Les trésors du Gers

Programme estival – 9 juillet au 26 août 2018

Le CPIE Pays Gersois vous présente sont nouveau programme d’animations de l’été !

> Téléchargez le Programme estival 2018 en format pdf.

Eau et nature, les trésors du Gers
9 juillet – 26 août 2018

 Programme estival du CPIE 32 - page 1   Programme estival du CPIE 32 - page 2

EXPOSITIONS

Indispensable à la vie mais malgré tout fragile, l’Eau a profondément marqué la Nature qui nous entoure et, de fait, l’histoire de l’Homme. Découvrez nos expositions et plongez de façon étonnante dans l’univers merveilleux des milieux naturels et culturels du Gers, parmi lesquels les milieux aquatiques qui abritent une faune et une flore d’une rare richesse !

André Hemelrijk, poète de l’image

Affiche exposition photo de A. HemelrijkCe photographe hollandais fait entrer les visiteurs dans un monde onirique entre phénomènes naturels et surnaturels, modelant des espaces témoins de toute la grandeur et la majesté de notre patrimoine.
Véritable ode à la lumière, cette exposition vous fait voyager au fil des œuvres pour explorer deux aspects essentiels de nos paysages, l’Arbre et l’Eau, qu’ils soient malmenés, préservés ou soumis aux aléas de la volonté de l’Homme.

Bienvenue dans un voyage aux frontières entre poésie visuelle et précisions naturalistes où les plantes et les paysages se forment et se transforment pour laisser transparaître, comme par enchantement, tout leur éclat !

A MIRANDE (au CPIE – 16 rue Delort)
Exposition, partie 1
Du 9 juillet au 24 août
Lun-Ven : 10h-12h30 et 14h à 17h / Entrée libre
Animée les lundis matins, mardis après-midi et jeudis après-midi.

A L’ISLE DE NOE (au Château)
Exposition, partie 2
Du 21 juillet au 26 août
Tous les jours : 14h-19h / Entrée libre.
A voir aussi : autres expositions organisées par l’association CHAM.


SORTIES NATURE pour toute la famille

Les jeudis de 9h à 12h
3€/personne (gratuit moins de 6 ans)
Inscription obligatoire : 05 62 66 85 77 – animation@cpie32.org

Affiche eau et nature, les trésors du GersLes trésors du lac

Jeudi 12 juillet – secteur Mirande
Venez participer en famille et en équipe à un jeu de piste pour découvrir les trésors cachés du lac ! Aulnes, saules, demoiselles et libellules n’auront plus de secret pour vous.

Gaspid’O

Jeudi 19 juillet – secteur Mirande
Venez jouer en famille autour d’un jeu de l’oie géant ! Une activité ludique et amusante pour connaître les bons tuyaux et préserver notre eau. Repartez avec des idées d’écogestes à mettre en place au quotidien.

Odonate

A la découverte des Odonates

Jeudi 26 juillet – secteur Val d’Adour
Bio-indicateurs de l’état de conservation des milieux humides dans le Gers, les odonates, ou « libellules », ont une place prépondérante dans les écosystèmes comme les mares, étangs et lacs. Au travers d’une balade, apprenons ensemble à les observer, les identifier et à mieux les protéger !

Les berges du Gers à la loupe

Jeudi 2 août – secteur Auch
Que vous les arpentiez pour la première fois ou que vous les connaissiez par cœur, venez (re)découvrir les berges du Gers ! Lors d’une balade, apprenez à observer la biodiversité ordinaire cachée sous vos yeux.

Lac de MirandebiEauDiversité du Gers

Jeudi 9 août – secteur Astarac
Les milieux aquatiques et associés du Gers sont des endroits où la biodiversité et les habitats sont parmi les plus riches. Découvrez des espèces plus ou moins connues, leurs habitats et comment ces éléments interagissent au sein d’un écosystème.

Vous avez dit « mauvaises herbes » ?

Jeudi 23 août – secteur Mirande
Au détour d’une ruelle, au pied des murs, venez découvrir ces herbes folles qui ont la vie dure. Flore spontanée et faune ordinaire, changez de regard sur cette fascinante biodiversité urbaine.

ATELIERS des Petits Curieux

Les mardis de 9h30 à 12h
3€/enfant – A partir de 6 ans
Inscription obligatoire : 05 62 66 85 77 – animation@cpie32.org

Eau’lympiades

Mardi 10 juillet – secteur Mirande
A vos marques, prêts… Partez à la découverte de l’eau et de sa biodiversité à travers une série d’épreuves et de défis !

Grenouille verteC’est « coâ » les amphibiens ?

Mardi 17 juillet – secteur Mirande
Un alyte accoucheur, un pélodyte ponctué ? Connais-tu ces noms bizarres ? Viens découvrir les différentes espèces de grenouilles et de crapauds et tu deviendras incollable pour les reconnaître grâce à leurs chants !

Arbr’acadabra

Mardi 24 juillet – secteur Auch
Dans une forêt, ajoute quelques gouttes d’indices, une pincée de mystère, mélange le tout et tente de percer les fascinants secrets des arbres !

Les petits écol’eau !

Mardi 31 juillet – secteur Mirande
Viens relever de multiples défis en équipe pour découvrir les trucs et astuces et devenir un éco-citoyen au top ! Tu participeras à des épreuves et à des jeux pour connaître les 1001 éco-gestes pour protéger notre planète !

En piste autour du lac !

Mardi 7 août – secteur Mirande
Viens participer à un grand jeu de piste en équipe autour du lac : des épreuves, des énigmes et des jeux en tout genre pour partir à la découverte de la biodiversité !

Joueur de nature

Mardi 21 août – secteur Mirande
La nature est pleine de ressources pour créer de supers jouets : mikado, domino, awalé… Viens t’amuser avec des éléments naturels et apprendre à fabriquer ton propre jeu !

Prévoir des vêtements adéquats, des chaussures de marche, de l’eau et une protection solaire. Un covoiturage sera organisé si nécessaire.


VENIR AU CPIE

16 rue Delort / 6 boulevard Lascours
32300 MIRANDE

Plan d'accès au CPIE Pays Gersois

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