Flore
Composé de milieux naturels diversifiés, le Gers est un département à la flore riche et remarquable.
Avec ses espèces locales ordinaires et remarquables, le territoire est particulièrement foisonnant et hétérogène. Également réputé pour ses nombreuses orchidées, le sud du département possède un sol et un climat favorable à celles-ci, la plus représentative étant la fameuse Ophrys du Gers.
Pour plus d’informations, consultez l’Association Botanique Gersoise ainsi que l’inventaire en ligne de la flore du Gers.
Plantes Exotiques Envahissantes (PEE)
Vous avez certainement déjà aperçu la Renouée du Japon, la Balsamine de l’Himalaya, la Jussie faux pourpier, l’herbe de la Pampa, le raisin d’Amérique ou le buddleja…. sans savoir que ces végétaux, qui semblent pourtant assez communs, sont des Plantes Exotiques Envahissantes.
Les espèces végétales exotiques arrivent de territoires lointains et sont introduites, principalement par l’homme, de manière volontaire ou accidentelle. Cependant, toutes ne deviennent pas invasives. Implantées après 1500, les Plantes Exotiques Envahissantes se caractérisent par le fait qu’elles se reproduisent et se dispersent seules, forment des populations importantes et occupent abondement certains milieux au détriment d’autres espèces locales.
Ces espèces ont une grande incidence sur la nature et les activités humaines à plusieurs niveaux :
- Sanitaire : parfois allergisantes ou provoquant brûlures et irritations cutanées… L’Ambroisie à feuilles d’Armoise est, notamment, une PEE particulièrement nuisible à la santé.
- Économique : coût de gestion, perte de rendement agricole, perte de bétails…
- Environnemental : 2ème cause d’appauvrissement de la biodiversité, transformation du paysage…
Avez-vous observé ces Plantes Exotiques Envahissantes ? Contactez-nous !
Pour plus d’informations, veuillez consulter le site du Conservatoire Botanique National Pyrénées et Midi-Pyrénées (CBNPMP) consacré aux PEE.
Vous souhaitez participer à l’inventaire des Plantes Exotiques Envahissantes ?
Remplissez notre formulaire d’observation des PEE dans le Gers et/ou saisissez vos observations sur l’outil de Surveillance des Espèces Exotiques (SEE) du CBNPMP.
Ambroisie à feuilles d’Armoise
L’Ambroisie à feuilles d’Armoise, ou Ambrosia artemisiifolia, est une plante annuelle originaire d’Amérique du nord, introduite involontairement en France depuis 1863 et dont le pollen est très allergisant pour l’homme. Elle peut provoquer des réactions cutanées et est à l’origine de divers symptômes respiratoires, dont l’apparition ou l’aggravation de l’asthme.
Très présente, depuis plusieurs années, dans la vallée du Rhône, cette espèce se propage et est, désormais, observée dans un grand nombre de régions, dont Midi-Pyrénées. Elle s’installe dans les friches agricoles, industrielles ou créées par les travaux publics. En travaillant la terre, l’homme fait remonter les graines en surface, permettant ainsi leur germination.
Suite à la demande de la Direction Régionale de l’Environnement, de l’Aménagement et du Logement (DREAL) Midi-Pyrénées, le Conservatoire Botanique National des Pyrénées et de Midi-Pyrénées (CBNPMP) a mis en place un Plan Régional afin d’améliorer les connaissances sur ces espèces, de favoriser leur détection précoce, de limiter l’installation de nouveaux foyers, d’accompagner les collectivités pour leur gestion et de sensibiliser le grand public.
Un groupe de travail régional interministériel, dont font parti les CPIE de Midi-Pyrénées, a été constitué en octobre 2015 afin d’élaborer un dispositif régional de mesures préventives et curatives à mettre en œuvre dès 2016 avec l’appui incontournable des collectivités. Le CPIE Pays Gersois participe donc activement à ce projet.
Retrouvez les informations concernant ce projet dans notre article consacré à l’Ambroisie à feuilles d’Armoise.
Pour plus d’informations sur l’Ambroisie à feuilles d’Armoise, vous pouvez consulter la fiche espèce du CBNPMP.
Pour apprendre à reconnaître l’Ambroisie à feuilles d’Armoise, téléchargez les documents de l’Agence Régionale de la Santé (ARS)sur le site de l’Observatoire des Ambroisie :
Balsamine de l’Himalaya
Aussi appelée « Balsamine rouge », la Balsamine de l’Himalaya ou Impatiens glandulifolera a été introduite au 19ème siècle, alors cultivée comme plante ornementale et mellifère. Elle se différencie de la Balsamine des bois (espèce autochtone) par sa taille qui atteint 1 ou 2 mètres de haut.
Elle est reconnaissable par ses feuilles opposées ou regroupées par trio, légèrement dentées et marquées par une ligne centrale rosée. Ses fleurs en forme de clochettes violettes, roses ou blanchâtres forment ensuite des gousses contenant les graines qui, par dessiccation, sont propulsées au moment venu.
La Balsamine affectionne les bords des cours d’eau, les sous bois, les talus et les fossés humides où elle forme généralement des peuplements importants.
La forte capacité de bouturage des tiges et des racines permet à cette espèce de se propager sur de longues distances, notamment en situation de crues lors desquelles les fragments sont véhiculés par les cours d’eau.
Pour plus d’informations sur les Balsamines asiatiques, vous pouvez consulter la fiche espèce du CBNPMP.
Buddleia de David
Le Buddleia de David, ou Buddleja davidii, provient de l’Himalaya et a été introduit en 1895 par le père David, principalement pour ses qualités ornementales.
Cette plante, pouvant atteindre jusqu’à 5 mètres de haut, est composée de feuilles lancéolées dont la face supérieure est verte et la face inférieure est blanche et duveteuse.
Ses fleurs de couleur violette ou blanche sont regroupées en grappes denses. Ses fruits, quant à eux, forment une ellipse qui se fend en deux à maturité.
Pour plus d’informations sur le Buddleia, vous pouvez consulter la fiche espèce du CBNPMP.
Jussie
Importée d’Amérique dans les années 1820 pour ses qualités esthétiques, la Jussie à grandes fleurs a ensuite été commercialisée comme plante d’ornement pour les plans d’eau et les bassins.
D’une hauteur comprise entre 30 et 300 cm, elle comporte des feuilles flottantes, poilues et érigées, disposées en rosette. Ses fleurs sont composées de 5 pétales jaunes.
Pour plus d’informations sur les Jussies, vous pouvez consulter la fiche espèce du CBNPMP.
Raisin d’Amérique
Le Raisin d’Amérique, ou Phytolacca americana, aussi appelé Phytolaque d’Amérique ou Raisin des teinturiers, est une herbacée provenant d’Amérique du Sud qui peut mesurer un à trois mètres de hauteur.
Elle a été introduite comme plante décorative pour l’ornement des espaces verts et des jardins mais a également été utilisée pour teinter le vin ainsi que pour la consommation de ses jeunes racines et feuilles.
Ces fleurs sont rassemblées en grappes pendantes, contrairement au Phytolaque d’Orient qui est une autre espèce exotique dont les grappes restent dressées.
Le Raisin d’Amérique se reproduit uniquement par la production de graines. Pour coloniser de nouveaux espaces, ses graines se dispersent selon deux modes : par gravité (en tombant au sol dans un périmètre proche) ou par consommation des baies (en étant véhiculées par les animaux).
Pour plus d’informations sur le Raisin d’Amérique, vous pouvez consulter la fiche espèce du CBNPMP.
Renouée du Japon
La Renouée du Japon ou Reynoutria japonica est une plante, introduite en Europe pour ses vertus ornementales, mellifères et fourragères depuis 1825, qui peut atteindre trois à quatre mètres de haut. Elle envahit les boisements alluviaux et les berges des cours d’eau.
Il n’est pas rare de l’apercevoir sur des milieux modifiés par l’homme (talus de bord de route, terrains vagues…).
Elle possède de petites fleurs blanches disposées en grappe, ainsi que de grandes feuilles arrondies et tronquées à la base, terminées en pointes et pouvant mesurer jusqu’à 15 cm de long.